Management bienveillant ce qui a changé depuis le Covid !

You are currently viewing Management bienveillant ce qui a changé depuis le Covid !

Le bien-être au travail de manière va t‘il s’améliorer chaque jour en entreprise ! Inspiration 04 05 2022 LinkedIn

Bande dessiné humoristique

Les « Nouvelles » exigences des salariés. Oui, le monde a changé depuis 2020, depuis la période de confinement, les gilets jaunes, les choix et décisions drastiques sur nos vies de l’Élysée ! Et cette réalité, ajouté à celle de la baisse du chômage sur un certain nombre de catégories de salariés, a pour conséquences de faire naître une nouvelle vision de la vie pour un grand nombre de personnes, salariés, étudiants, demandeurs d’emplois, chômeurs, quel que soit le niveau de rémunération. La vision du monde a changé, quelque chose s’est passé. Vous êtes entrepreneuse, entrepreneur, cheffe ou chef d’entreprise, dirigeant(e), cadre dirigeant(e), responsable, directrice, directeur… Vos équipes, les salariés ont de nouvelles exigences.

Aucun salarié n’entendra aujourd’hui cette phrase tellement instinctive, entendue si souvent par ma génération (la X) : « si tu n’es pas content, il y en a 10 qui veulent ta place dehors ». Non : désormais il pourra dire « dis donc, si vous ne changez pas votre style de management, de communication, de vision, il y a 10 entreprises qui veulent me recruter ».

Oui, le « rapport de force employeur / employé » autrefois en faveur de l’employeur a totalement basculé. Avant le balancier penchait du côté des entreprises.
il est fort probable que ce soit le début d’une nouvelle manière de travailler, de voir sa vie au travail, de considérer ses relations dans les équipes et son rôle dans la société de production, de consommation, l’éducation… ; que sais-je encore ! Cela peut durer des années, voire plus ou que ce balancier ait basculé de façon radicale du côté des salariés. Il faudrait un certain temps, mais surtout bien des actions fortes des manageurs, dirigeants, avant qu’il ne revienne au milieu… Si c’est envisageable ! Le gouvernement n’aime pas cela car il n’en a pas la maîtrise et vous dirigeants, entrepreneurs etc, vous n’aviez pas imaginé que cela puisse arriver.

Pourtant cela fait des années que les « ressources humaines » appellent au secours pour modifier les habitudes de management, de communication interne, tout comme marketing ou le service commercial la relation clients, prospects, communauté. Et ce basculement implique, plus que jamais, de la part des entreprises d’être à l’écoute des nouvelles exigences des salariés qui s’ajoutent à celles qui existaient déjà avant, comme le salaire par exemple mas pas seulement On entend de plus en plus de demandes sur les conditions de travail, les avantages contextuels, la reconnaissance de compétences, la participation au succès partagée… Certaines personnes en ont dénombré 5 principales.

1. Être écouté

Cela vous semble trivial que les salariés souhaitent être écoutés et entendus ? Trivial … Non, car l’écoute active, positive ou bienveillante, source de progrès ou d’innovation, de solutions de management ou de gestion, de création ou d’organisation n’est pas prise en compte pour ce qu’elle est … c’est loin d’être toujours fait de façon qualitative, surtout, que de cette écoute devraient en découler des actions concrètes. C’est encore trop souvent elle est considérée comme une perte de temps, une dépense inutile ou fait juste pour dire que c’est fait… les remarques peuvent être considérées comme inutiles souvent, et, quand elles sont pertinentes, d’aucun tentera de les reprendre à son compte et de bénéficier ainsi d’une aura qui ne lui est pas destinée… Favorable pour qui ? dans quelle mesure ? Cela reste très vague encore en 2022. Avant toute chose, la « libération de la parole » bien que je n’aime pas ce terme, je parle plus d’ouverture et de temps d’échanges prévus, organisés, qui comptent pour l’avancement de chacun et donc de l’entreprise, (d’échanges structurants), est quelque chose à initier par les managers pour être efficace. Pas de sujet tabou, c’est le principe. Cela ne signifie en aucune manière que le manager devra dire « oui » à tout, mais qu’il est important de tout écouter, de donner des réponses, quitte à ce que ces dernières soient négatives. Les avis peuvent être différents pour autant le but recherché est le même : les bonnes relations de travail, la satisfaction et le meilleur contexte possible pour tous. Prenons un exemple : ouvrir une discussion au sein de chaque équipe, sur l’hyperconnexion et la définition de règles communes à un côté fondamental (prioritaire) si ce n’est déjà fait. Se mettre d’accord sur des horaires/jours interdits pour envoyer des emails, sur la durée maximale d’une réunion ou sur une gestion des projets par objectif… la liste des sujets à aborder est longue et soyez-en certains, les salariés attendent des réponses de leur manager sur chacun de ces points.

2. Être autonome et confiance

Le télétravail a amplifié chez certain manager une tendance déjà présente avant l’avènement du télétravail : le manque de confiance en son équipe. Le contrôle du management (ce qui consiste à vérifier tout ce que fait son équipe, dans les moindres détails, voir d’imposer des réunions en Visio, bien trop longues, mal animées, sans cadrage précis ni objectifs autre que de les occuper pendant un temps et de les surveiller (ils sont payés au temps passé en entreprise ou pour produire et rendre service à l’entreprise ??), du coup, seul le temps de présence devient la mesure de l’efficacité ! C’est malheureusement de plus en plus fréquent. A distance, la tentation est grande de vouloir savoir si son collaborateur ou sa collaboratrice travaille vraiment. Mais que mettez-vous dans ce mot « travail » ? Le niveau de confiance envers son équipe a plutôt eu tendance à baisser ces derniers mois du fait du télétravail… ce qui est un facteur très démotivant globalement des deux côtés. C’est la conséquence d’un management passi bienveillant ni structuré en réalité. Le pire exemple : pendant le premier confinement, un manager a exigé de son équipe d’allumer non-stop leur caméra, de 8.30 du matin à 18.30, histoire de faire, ce sont ses termes « comme si on était ensemble au bureau ». Quelle imagination ! Or, l’un des avantages en télétravail est justement de savoir être autonome, de s’organiser comme on le souhaite sans que son manager puisse dire quoi que ce soit. Nous sommes toutes et tous payés pour réaliser des tâches, pas pour faire ou respecter des horaires, mais pour travailler dans des plages horaires définies, tous ensemble. On suppose que c’est mieux pour la cohésion et le travail en équipe, la productivité et du coup il y a des règles sociales, réglementaires strictes etc… il serait temps que tous les managers le comprennent. Autonomie ne veut pas dire autarcie ! Si un manager demande qu’une tâche soit réalisée d’ici à demain midi (management par objectif), c’est la seule chose qui compte… peu importe si son collaborateur ou sa collaboratrice travaille de 8 heures à midi et se remet à son travail à 16 heures… la seule chose qui compte, c’est que le dossier soit remis en temps et en heure ! Une vision assez américaine du travail où chacun est responsable. Bien sûre pour le travail en usine cela reste différent et impossible à gérer à distance. “L’exigence n’a pas de raison d’être, elle est au-dessus de toutes les raisons.” Miguel de Unamuno

3. Être reconnu : le feed back !

Nous sommes très très forts pour faire du feedback négatif ! Quand quelque chose n’est pas bien fait, généralement, c’est dit, et c’est normal, si tant est que le manager explique comment faire pour s’améliorer ! Mais quid du feedback positif, quand quelque chose est bien fait ? Trop souvent, celui ci est oublié parce que l’on considère qu’après tout, c’est juste normal de bien faire son travail. Ce n’est pas faux… mais tout être humain a besoin d’être reconnu dans ses qualités, et pas uniquement dans ses défauts. D’ailleurs, tandis que nos enfants subissent encore et toujours le stylo rouge sur leurs copies afin de bien montrer tout ce qu’ils font de mal, d’autres pays utilisent le stylo vert pour mettre en avant ce qu’ils font de bien. L’impact psychologique n’est pas du tout le même comme vous vous en doutez. Sans reconnaissance, pas de motivation. Sans motivation… c’est la démission qui guette !
Téléphone et Casque

4. Être chouchouté, respecté pour ses compétences

Quand un salarié sait qu’il pourra trouver sans problème un autre poste ailleurs, il devient exigeant, très exigeant en tout. Que ce soit pour son bien-être physique ou psychologique, relationnel ses ambitions, ses idées, comme pour sa valeur financière et donc son niveau de vie. Avoir un équipement de qualité, adapté à la personne (unique) que je suis est indispensable en entreprise. Un exemple ? 

Imaginer qu’une même chaise peut convenir à quelqu’un qui pèse 60Kg et à une autre qui en fait le double, c’est faire une erreur, tout comme imaginer que l’on peut travailler sur un ordinateur portable sans écran additionnel sans s’abîmer la vue et avoir des maux de tête, des soucis de cervicales. L’ergonomie, les outils, les installations, la luminosité, les installations collectives et individuelles, le parking, la considération, le regard, l’organisation interne, les liens sociaux… tout est important. Il en va de la qualité de la relation entre collaborateurs. Donc de la qualité du travail, de la rentabilité globale et individuelle. Comment se dépasser et pour quelle raison si cela n’est pas visible ni reconnu ? Bien sûr, surtout actuellement, la question du pouvoir d’achat est centrale.  

Alors bien entendu, le message est qu’il n’est pas possible d’augmenter les salaires de tout le monde… mais pourquoi ne pas envisager d’autres solutions, qui existent par ailleurs : d’augmenter la valeur des tickets restaurant des salariés, mesure défiscalisée, ou offrir des bons carburant ? de fournir des chèques vacances ? de prendre les frais de garderie pour certains ? de financer des formations sur mesures et non pas en groupe surveillé ? de financer l’abonnement à la salle de sport ? offrir un panier de légumes frais par mois par exemple ! les idées de confort de vie ne manque pas et vous entendez parler de bien-être au travail : c’est maintenant ! Oui, tout cela a un coût, c’est ce qui est facilement mis en avant … mais quel est le coût d’une démission ? d’un burn out ? d’un arrêt de travail à répétition ? de travail mal fait , de quelqu’un qui vit mal le fait d’être assis toute une journée et a de plus en plus de problèmes de dos ? C’est nettement supérieur, c’est même énorme mais jamais comptabilisé ! Curieux.

5. Trouver du sens et retrouver la motivation en soi

Logo de Mérovée

C’est parmi les demandes des salariés, la plus pressante : trouver du sens dans leur travail. Trouver du sens, c’est avoir le sentiment que son travail est utile, d’en retirer une vraie fierté, de compter, de ne pas être juste un numéro dans la chaîne de production, pouvoir estimer son impact sur la valeur ajoutée de la société, combien gagne la société, mettre de la transparence… (ce n’est pas un gros mot). 

Bien entendu, le manager peut en parler avec chaque membre de son équipe afin que chaque personne comprenne à quel point il/elle est fondamental dans l’entreprise, quel que soit son niveau hiérarchique, mais ce n’est pas suffisant. Idéalement, c’est l’entreprise dans sa globalité qui doit donner l’opportunité à chaque personne de trouver un sens à son travail. Par exemple, en donnant du temps rémunéré pour que chaque salarié puisse s’engager dans une association de son choix, ou développer des actions caritatives dans lesquelles les salariés peuvent s’engager, ou leur laisser prendre des initiatives au niveau des engagements RSE, des modes de consommation, des habitudes de travail. Très souvent les idées viennent de l’intérieur de l’entreprise qui néglige totalement cette ressource. Je pense à ce laboratoire pharmaceutique animal qui a lancé une grande opération pour soigner gratuitement les animaux domestiques des SDF, par exemple.

Trouver du sens, c’est avoir une raison de travailler qui dépasse le simple fait de toucher un salaire ou de faire son métier… Probablement une analyse et dimension pas si simples et il n’existe pas de recette toute faite ! Mais il existe une recette pour chaque entreprise ! Mérovée Communication et Stratégie

CONCLUSION : changement de paradigme ?

Est-il plus difficile de gérer des équipes aujourd’hui qu’il y a 30 ans ? Oui, sans aucun doute, je dirais surtout que c’est très différent, que cela ne vient pas juste d’arriver et que malgré bien des actions, messages, formations, séminaires dans le sens de cette vision et de ces évolutions : tout a été refusée, niée par les directions du personnel et bien des entreprises. Admettons que de plus en plus de salariés démissionnent, il est par conséquent de plus en plus difficile de recruter, d’obtenir un engagement de la personne, on ne sait pas vraiment quelle sont les motivations des salariés, etc avec toutes les conséquences que cela implique le plus souvent. En réalité, les salariés ne sont plus prêts à accepter tout et n’importe quoi pour travailler. Comme le décrit la pyramide de Maslow appliquée au travail, dans bien des revues et l’image ci-dessous, les salariés sont pour beaucoup tout en haut de la pyramide alors qu’il y a quelques années, un simple salaire suffisait pour les recruter et les fidéliser.

Faut-il le regretter ? Si vous avez des enfants, vous comprendrez que ce monde est autrement plus souhaitable pour eux que celui où le chômage de masse a poussé des salariés à accepter des postes et fonctions pour garder leur emploi, leur source de revenu et tenir le coup… jusqu’à la vague de suicides que nous avons connu en 2008. Réjouissons-nous de ces nouvelles demandes, même si celles-ci imposent un certain nombre de transformations. Mais avec de la formation, tout cela est finalement assez simple. Aujourd’hui, vous, êtes-vous motivé.e par votre travail ?

La pyramide des besoins selon Maslow

Pyramide de Maslow

Selon Maslow, les motivations d’une personne résultent de l’insatisfaction de certains de ses besoins. Les travaux de Maslow permettent de classer les besoins humains par ordre d’importance en 5 niveaux.

  • Les besoins physiologiques
  • Les besoins de sécurité
  • Les besoins d’appartenance
  • Les besoins d’estime
  • Les besoins d’auto-accomplissement

Transposé à l’entreprise, vous avez une toute autre vision, très intéressante. On y observe ce qui anime chacun et à quelle norme nous répondons tous. SL

Ce classement correspond à l’ordre dans lequel ils apparaissent à l’individu; la satisfaction des besoins d’un niveau engendrant les besoins du niveau suivant. L’idée est qu’on ne peut agir sur les motivations “supérieures” d’une personne, qu’elle soit adulte ou enfant, qu’à la condition expresse que ses motivations primaires (besoins physiologiques et de sécurité) soient satisfaites.

Pyramide d'œufs
Pyramide stratégie communication